KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Ceux qui se sont intéressés aux dégâts humains causés par l’aliénation raciale, auront constaté que, au moins, certains jouets exercent une influence excessive sur la formation de la personnalité chez l’enfant. Par exemple, la petite poupée blonde qu’on a l’habitude de mettre dans les mains de la fillette européenne dès l’âge de trois mois, permet à celle-ci de s’attacher à, et d’aimer un objet avec lequel elle pourra s’identifier positivement. Ce processus d’identification positive est nécessaire ou en tout cas souhaitable, parce qu’il favorise la possibilité de s’aimer et renforce, chez l’enfant, le sentiment d’auto estime si indispensable pour l’épanouissement de l’être humain.
En revanche, ces résultats certainement satisfaisants deviennent autre chose lorsque cette petite poupée blonde est mise dans les mains d’une fillette noire. Et pour cause ! Au fur et à mesure que la fillette noire s’attache à sa poupée blanche, celle-ci deviendra son jouet préféré, l’objet de son affection, de sa tendresse ; et naturellement, elle voudra s’identifier avec sa poupée chérie. Mais là, le principe de réalité lui fera savoir que sa poupée blonde si chérie, l’objet de toutes ses préférences, ne lui ressemble pas du tout. Et non sans amertume, cette malheureuse fille noire comprendra que celle qui lui ressemble le plus c’est, justement, la poupée noire qu’elle trouve si laide et même détestable tel qu’on peut le constater dans le vidéo dont nous faisons suivre le lien : http://www.dailymotion.com/video/x5es8w_poupee-blanche-ou-poupee-noire-y_news
Il faut donc savoir donner à chaque enfant, la possibilité non seulement de s’accepter mais aussi de s’aimer tel qu’il est, pour qu’il puisse s’identifier positivement avec lui-même.
Poupée blanche ou poupée noire ?
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Maélia (notre petite fille) est née le 13 mai de cette année 2010 et dès sa naissance, nous nous sommes mis à la recherche d’une petite poupée noire appropriée pour un bébé à partir de l’âge de trois mois. A notre grand étonnement, nous n’avons trouvé nulle part une poupée noire appropriée pour les tout petits. Même pas sur Internet où l’on trouve toute sorte de poupées noires appropriées pour des enfants de plus de dix huit mois lorsqu’ils ont déjà développé leurs préférences. Heureusement la mère de Maélia, qui n’est jamais à court d’idées, eut l’initiative de s’adresser à une fabricante de poupées pour lui commander une poupée noire, en chiffon, appropriée pour une fillette à partir de l’âge de trois mois. Après plusieurs échanges, nous avons, enfin, eu la poupée noire que nous voulions et depuis, Maélia a, dans son berceau, une petite poupée noire avec laquelle elle commence à se familiariser et il est fort probable qu’elle devienne son jouet préféré.
Désormais, celles et ceux qui voudront offrir une poupée noire appropriée pour des enfants dès l’âge de trois mois, pourront le faire sans aucune difficulté. Il suffira d’aller au site dont voici le lien : http://poupeesangelrod.42stores.com
Il faut descendre jusqu’à en bas de la page où se trouve la petite poupée noire dont chacun pourra apprécier la beauté.
A ceux qui croient que devant le problème de l’aliénation raciale la solution, ou une partie de la solution, se trouverait dans le mariage exclusivement entre Noirs, je leur propose de faire un petit travail d’observation chaque fois qu’ils croisent un couple noir. Je le fais depuis les années 1980 et, en France, en Martinique, en Guadeloupe, en Espagne ou ailleurs, j’ai remarqué assez souvent que la femme portait ses cheveux défrisés lorsque ce n’était pas une perruque passablement rouquine. Quant au père, il porte souvent dans la poussette ou dans les bras son enfant noir qui tient dans ses mains une poupée blonde aux yeux bleus. Voici à peine quelques semaines, j’étais dans un salon où je me faisais tresser lorsqu’il est arrivé un couple noir avec deux filles de deux et quatre ans environ. La femme a demandé un défrisage et pendant ce temps, son mari s’occupait des filles qui tenaient, chacune, sa poupée… naturellement blonde. Ces deux filles dont les deux parents sont Noirs, ne recevront pas pour autant une éducation les aidant à s’identifier positivement avec elles-mêmes et c’est lamentable.
J’ai compris que, plus longtemps on garde le produit défrisant dans les cheveux, plus le défrisage sera réussi. Mais la jeune femme a quasiment hurlé parce que sa tête commençait à la brûler du fait que son cuir chevelu commence à être sévèrement endommagé par les défrisages à répétition avec des produits à base de soude. Concernant le défrisage, j’ai eu de nombreuses conversations avec des femmes qui ne se défrisaient plus, avec d’autres qui ne l’avaient jamais fait et aussi avec des femmes qui se défrisent toujours. Qu’il s’agisse de femmes colombiennes, martiniquaises, guadeloupéennes, sénégalaises ou de n’importe quelle nationalité, elles dénoncent « l’hypocrisie des hommes noirs qui courent après une fille ayant un joli défrisage bien réussi ou une dépigmentation discrète et dans le même temps se donnent le droit de faire des critiques à ce sujet ». Si aucun Noir n’était sensible aux charmes du défrisage ou de la dépigmentation, il est difficile de comprendre pourquoi une femme Noire, mariée à un Noir et mère d’un ou plusieurs enfants Noirs, paye pour se faire abîmer son cuir chevelu avec le défrisage, ou prend le risque d’attraper un cancer de la peau à cause de la dépigmentation. A vrai dire, il faudrait que l’aliénation raciale avec ses multiples facettes et manifestations, devienne un objet de réflexion à part entière dans notre approche du problème posé par la suprématie blanche et la discrimination raciale.
Rosa Amelia Plumelle-Uribe,
Auteur de La férocité blanche - Des non-blancs aux non-aryens. Génocides occultés de 1492 à nos jours
Lire aussi : La question du défrisage du cheveu crépu - Un texte de la sociologue Juliette SMERALDA
Réaction de Aubadya le 1er octobre 2010 @ 11h01
Merci pour cet article de qualité qui explique bien comment le comportement des adultes qu’il soit conscient ou non (se défriser les cheveux, acheter des poupées blanches à ses enfants noirs par exemple) ont une influence capitale sur la perception des enfants( comme la confianc en soi). C’est à nous adultes de nous rendre compte de cet état de fait et de réagir en conséquence ! Pour ma part j’ai arrêté définitivement le défrisage il y a presqu’un an et j’en suis ravie !! Il faut valoriser et démocratiser le naturel (ce qui peut paraitre fou parce que ça devrait couler de source)afin que les enfants aient des modèles auxquels ils pourraont s’identifier.