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Page : spip.php?article1903
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Dans une déclaration datée du mercredi 21 novembre 2012, la section UGTG au Pôle Emploi alertait les agents sur les conditions délirantes du traitement des premières offres en "emplois d’avenir" : Par courrier daté du vendredi 16, affranchi le lundi 19 novembre, et parvenu le mardi 20, la présidente de Région avait cru pouvoir demander au directeur régional que lui soit proposée, "avant le 20 novembre 2012, 3 candidats par offre d’emploi remplissant les conditions de recrutements en emplois d’avenir", pour des "auditions qui auront lieu le jeudi 22 novembre 2012" en vue de leur embauche "le 4 décembre prochain" & patitipatata.
De fait, tout avait été pensé et organisé pour que le Pôle Emploi... ne puisse ni traiter correctement ces offres, ni même présenter des candidats à temps : un courrier signé de Mme BOREL-LINCERTIN adressé trop tardivement, et posté de surcroît à une mauvaise adresse... ; des offres d’emplois confiées à la mauvaise agence (compétence géographique) ; cacophonie & son a krikèt entre la direction régionale du Pôle Emploi et différents services et interlocuteurs à la Région après que le pot aux roses a été découvert...
An dé mo kat pawol : Un bordel orchestré en temps et en heure par la Région & la direction du Pôle Emploi pour faire capoter l’action des agents du service publique de l’emploi tout en faisant mine d’avoir eu recours à ses services !
Au final, et tout en arrachant un report de la date-couperet pour la présentation des candidats, ce n’est que le mardi 20 novembre que des agents ont pu commencer à traiter les 10 offres : en recherchant de potentiels jeunes candidats éligibles afin de les inviter (comme convenu par écrit et confirmé lors d’échanges téléphoniques" à se présenter munis d’un CV à un entretien d’embauche le jeudi 22 à 08h30 au Conseil régional ; puis en adressant en fin de matinée une liste nominative des candidats retenus à la Direction des Ressources Humaines du Conseil régional.
Nonobstant, l’inimaginable se produisait le jeudi 22 novembre au matin : Les services de la région refoulaient sèchement et brutalement TOUS les candidats adressés par le Pôle Emploi : 31 jeunes au chômage venus des 4 coin de Guadeloupe ; armés uniquement d’un CV retraçant leur parcours, de leur motivation et de l’espoir de décrocher un emploi. Preuve que ce recrutement confié au Pôle Emploi en vue de la signature "d’une vingtaine de premiers contrats en emplois d’avenir" le 4 décembre prochain était un processus vicié au départ, un leurre au détriment des jeunes chômeurs, du service publique de l’emploi et des agents : orienter la masse des jeunes vers le Pôle Emploi, tou pannan...
Pourquoi, alors, la présidente de région avait-elle crânement affirmé dans ce fameux courrier que "nous comptons sur l’implication active de Pôle Emploi à nos côtés".
Surement entendait elle par "implication active" un consentement passif - ou mieux, l’aval - de la direction régionale du Pôle Emploi pour couvrir une bien sombre et sale mascarade : Une opération médiatique et illégale de recrutements que la Région menait en réalité au profit de "candidats attendus" proposés tantôt par des élus, tantôt par des affidés. Ceci, au mépris du principe d’égalité ; et donc en dehors de tout critère ou cadre réglementaire (caractéristiques des offres d’emploi, éligibilité et profil des jeunes), si ce n’est le copinage (filon), le népotisme, le clientélisme et l’appartenance (piston) qui isidan font loi...
Le tout, en utilisant à nouveau l’agence comme caution médiatique et institutionnelle du dévoiement du dispositif ; aussi chargée de générer chez les jeunes on lespwa a mal papay , puis de gérer la ruée en agence, et de se démerder pou fini avec les mécontentements et accès de colère à venir.
Ainsi, l’UGTG a eu aussi à batailler pour que TOUS les candidats adressés au Conseil régional par le Pôle Emploi passent de vrais entretiens d’embauche pour les offres transmises par la Région ; et pour que la Région applique une égalité de traitement quelle que soit l’origine des candidats : Mission locale, Pôle Emploi, voire ceux adressés par des officines mawon de recrutement (élus de tout acabit, notables & décideurs de tous poils) mais éligibles à la mesure.
C’est chose faites : les 31 candidats ont été recontactés par les agents ; reçus le mardi 27 novembre par un jury ; et 5 d’entre eux retenus pour être embauchés début décembre.
Il faut se féliciter que la mobilisation ait payé : La supercherie éventée, l’agence compétente saisie, un délai obtenu pour le traitement, les candidats éligibles adressés reçus par l’employeur, certains retenus...
Mais au-delà la mise à nu de ce kabouya qui - toute honte bue - sera bien entendu célébré en grandes pompes le jour même de la cérémonie-bilan d’avatar de plan régional pour jeunes en difficultés , l’UGTG réaffirme avec force :
Pas plus que le long chapelet de contrats aidés (TUC, CES, CEC, CRE, CAE, CONTRAT D’AVENIR, CIA, CI-RMA, EMPLOI JEUNES...), les emplois d’avenir ne constituent en rien une réponse appropriée et à la hauteur du chômage et de l’exclusion frappant les jeunes de Guadeloupe : officiellement 55,4%.
Tout autant que la larmoyante litanie de discours, journées et autres forums sur le chômage, l’exclusion et les difficultés des jeunes, cette opération de recrutement est un pur effet d’aubaine rehaussé d’un effet d’annonce destiné à masquer l’absence de toute politique de l’Etat des Collectivités de Guadeloupe pour lutter isidan contre le chômage de masse.
Seul le respect par ces deux-là de leurs engagements pour la mise en oeuvre du Plan d’urgence pour l’emploi et la formation des jeunes est de nature a détòtyé sitiasyon a Jénès é Jenn Travayè Gwadloup.
UGTG Pôle Emploi
03/12/2012