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Travayè Lopital, continuons le combat !
Camarade,
hier, la société d’incinération de déchets organiques refusait d’enlever ces déchets du fait qu’elle n’était pas payée,
nos collègues de l’ANAPATH et de la Médecine B, de la Dermato, de la Chirurgie C refusaient d’accepter de soigner sans médecin, sans matériel,
ceux de la Radio, du Bloc Opératoire, de la Buanderie, de la Stérilisation, ka poté mannèv si mannèv pour continuer de travailler malgré tout avec des équipements souvent dangereux,
Aujourd’hui, n’est-il pas scandaleux, d’entendre que l’ARH tente de minimiser cette faillite de gestion de Jolivière, n’est-il pas scandaleux de voir certains de nos cadres de direction menacer le personnel gréviste et nous accuser d’enfoncer l’hôpital ?
Tous, ARH, médecins, cadres, nous-même agents savons que le CHU ne sortira pas de cet impasse sans la mobilisation pour un Projet d’Etablissement répondant aux besoins de santé de la population et disposant de moyens tant humains que financiers pour son exécution.
Tous, nous savons que l’Etat a choisi de privatiser l’offre de soins, de limiter les dépenses du CHU par principalement la réduction des effectifs.
Tous, nous savons que Jolivière est un petit Roi nègre sirotant sur dos du CHU avec ses factures de restaurant de 500,00 €, ses factures de radar, son ascenseur particulier, ses commandes spéciales de saumon, alors que les malades ne disposent pas du minimum de confort que le secteur privé offre, tel que le téléphone, la télévision ou la sonnerie dans les chambres, alors que dès juillet, chaque année, les commandes de petits matériels de soins ne peuvent être payées.
Camarades,
Même si l’ARH a fixé le déficit 2006 du CHU à 10 millions d’euros (65 millions de francs) au lieu des 24 (157 millions de francs) annoncé par la direction, celle-ci devra lui présenter un plan de retour à l’équilibre que seule une augmentation des recettes permettra.
Comment, alors, attirer plus de « clients » dans ce climat de mensonge, d’abus de bien sociaux, de dégradation des conditions de soins et des conditions de travail et de répression ?
Comment accepter que les départs à la retraite ne soient pas remplacés, que des retenues abusifs sur traitements soient autant pratiquées, que la DRH refuse de suivre les avis de la Commission de Réforme, que la DRH soit transformée en camp militaire, que les services soient infestés de rats, etc…
Pourquoi Jolivière n’a-t-il pas respecté la date du 06 mai fixée par l’ARH et par lui-même pour transmettre son budget, nous imposant ainsi des dépenses limitées dès cette année 2006 ?
Craignait-il que le CTE, la CME et le Conseil d’Administration ne soutiennent pas son budget et l’obligent à des explications et à des négociations sur le plan de retour à l’équilibre qu’il devra, de toute façon présenter ?
Le Conseil d’Administration prévu jusqu’au 28 juin prochain devrait obtenir des explications. Mais, aujourd’hui, nous devons craindre la mise sous tutelle du CHU maintenant que l’ARH a fixé le budget.
C’EST POUR CELA QUE NOTRE ENGAGEMENT DANS LA LUTTE DOIT SE POURSUIVRE ET S’INTENSIFIER.
C’EST POUR CELA QUE NOUS DEVONS ETRE DE PLUS EN PLUS NOMBREUX AU PIQUET DE GREVE DANS DES ASSEMBLEES GENERALES, DANS DES RENDEZ-VOUS DE NEGOCIATIONS ET SURTOUT PRESENTS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 28 JUIN.
D’ores et déjà, la section UTS-UGTG du CHU vous invite à manifester votre mécontentement dans les rues de Pointe-à-Pitre et à rencontrer la population.
An nou désann Lapwent !
Jeudi 15 juin 2006,
Gran déboulé du personnel du CHU
Rassemblement 08h00 devant le CHU
ANSANM NOU KA LITÉ, ANSANM NOU KÉ GANNYÉ !!!
PAP, le 12 juin 2006
Section UTS-UGTG du CHU