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Depuis l’offensive du LKP, il y a dans le jeu social réel, une remise en question de la question foncière. Singulièrement, « la Gwadloup sé tan NOU ! », est une affirmation qui ne laisse pas de place au doute quant à l’illégitimité de la propriété des gros possédants en Guadeloupe. La secousse a atteint les fondements même de l’origine de la colonie de Guadeloupe.
Depuis, de nombreux esprits se sentent submergés par la peur de la remise en question brutale de leurs certitudes. Toutes les batteries d’intellectualités coloniales se sont mobilisées afin de justifier une multitude de comportements
négationnistes. En fait, l’avancée du LKP se heurte, aujourd’hui, une levée massive d’acteurs, obligés de se masquer en défenseur de la démocratie, de
la liberté, de la raison afin de soulager leur crainte de voir, en une séquence pas si lointaine, que le système capitaliste – impérialiste ne se grippe en
une de ses crises économique et morale prolongée, avant de rendre l’âme définitivement. Telle est la source cachée du négationnisme. Les tenants du statuquo ne sauraient se satisfaire de l’esprit LKP.
L’une des remises en cause du sens commun s’est attachée à la réalité du Code Noir comme un axe d’attaque contre cet esprit LKP. Par cet axe, en
effet, des auteurs cherchent à remettre en question certaines idées fondamentalement établies sur les souffrances endurées par les peuples. En réalité, les ennemis du LKP profitent de l’atmosphère créée par le mouvement LKP afin de justifier une attitude qui masque leur intention véritable. Ils prétendent être des défenseurs de la souveraineté populaire en prenant soin de pervertir le sens premier de réalités ni plus moins criminelles.
Ils prétendent jouer un rôle éminemment social dans une société qu’ils omettent de définir. Ils prétendent nourrir l’esprit critique en postant des
murailles intellectuelles devant la forteresse coloniale. La main sur le cœur, ils prétendent aimer la Guadeloupe en feignant d’ignorer les dynamiques qui animent les rapports sociaux sur notre territoire.
Les débats soulevés à propos du Code Noir, par divers acteurs de la sphère dite intellectuelle ont permis de mettre en évidence l’escroquerie intellectuelle et morale que cache une panoplie de démonstrations aussi diverses que fastidieuses et compliquées.
Le but recherché étant de laisser croire au commun des mortels Guadeloupéens qu’il ne sera jamais en mesure de maîtriser de tels sujets, car il y aurait une élite pour ce faire.
En conséquence, voyez comment c’est compliqué et remettez-vous aux interprétations qui vous sont servies, sur le net, dans des revues et
journaux et pour le reste, contentez- vous de ce que disent les spécialistes ! Que leur volonté soit exaucée ! Que leurs vérités soient dites et répétées par tous ! Qu’ils soient entendus comme les créateurs de notre intelligence des choses ! Ainsi soit–il. Nous sommes au milieu du bouillon initial.
Le Mémorial Act, la Statue de la Pointe Allègre, entre autres, sont en ce sens, des démonstrations concrètes de la volonté du pouvoir colonial de museler le débat voulu par LKP, sur les origines et les fondements de la société, dans laquelle nous vivons aujourd’hui. A l’offensive LKP est opposée une offensive coloniale. Ni plus, ni moins !
Ainsi donc, de prétendus intellectuels Guadeloupéens se sont donnés la charge de nous définir un passé afin de déterminer notre avenir. Ils accordent aux textes la valeur intrinsèque du réel, abandonnant le terrain des « bitasyon » afin de se vautrer dans des élucubrations totalement impertinentes.
Pour preuve de leur pragmatisme, ils nous décrivent des relations sociales constamment apaisées par la clairvoyance des dominants et par la compréhension pleine de bon sens des dominés. Le principe de réalité veut que nous dépassions le passé qu’ils reconstruisent à leur mesure.
Leurs exposés s’appuient sur une Guadeloupe imaginaire, une Guadeloupe qu’ils ont inventée, une Guadeloupe qui leur convient :
le « nègre » est seul responsable de sa malédiction ! Voilà tout !
Pourquoi ne se posent–ils qu’épisodiquement la question de savoir ce que reproduit socialement l’école, l’université, le système éducatif qui nous
est imposé ?
La zone dite industrielle de Jarry, pleine à craquer de « boites » qui distribuent « à bouffer » à des milliers de mères et de pères de famille guadeloupéennes, est–elle le creuset d’une pérennisation apaisée de rapports sociaux ?
Les classes sociales qui s’épanouissent dans un tel système sont–elles plus douées, plus capables, plus intelligentes que d’autres, qui semblent pétries dans la malédiction et les vices pour l’éternité ?
Ce « monde » réel, ignoré par nos penseurs et censeurs ne semble pas visible. En effet, quand ils nous assènent que depuis la seconde abolition de
l’esclavage la société guadeloupéenne a connu des progrès considérables, de qui se moque– t–on ?
Nous sommes devant une escroquerie sociale insondable par laquelle le « père de l’abolition des nègres » s’est efforcé de convaincre les maîtres de l’intérêt qu’ils avaient à libérer le travail pour mieux l’exploiter, et ainsi créer les conditions pour que d’ « anciens maîtres » et de « nouveaux libres » entrent en connivence pour l’éternité. De liberté, d’égalité, de fraternité entre des hommes : il n’y en a point !
Au viol des corps enchaînés, dépecés par la chicotte, il s’en est suivi le viol des consciences, par le principe, libérées, mais par la réalité, aliénées.
Il ne restait plus qu’à appliquer, sur un plan collectif, l’escroquerie politique, en distribuant le bulletin de vote à tous ;
Aujourd’hui, les intellectualités coloniales, les politiques de développement durable en Guadeloupe se combinent afin de convertir à tout jamais les travailleurs et le peuple de l’efficacité du système capitaliste – impérialiste.
Nous devons « choisir » de « nous ouvrir au « monde », nous disent les uns et les autres : ce « MONDE » construit avec la sueur et le sang de nos ancêtres, nous en sommes la conscience ! Aussi, aucune manœuvre politicienne ne saurait nous masquer les souffrances de sa réalité :
Sur le plan social, les dépôts de bilans truqués continuent de provoquer des licenciements tout particulièrement dans l’hôtellerie. C’est le cas aujourd’hui, à l’Hôtel MANGANAO !
Voilà pourquoi il nous faut nous mobiliser, il nous agir en masse contre l’escroquerie de toute sorte ! Pour cela, le LKP alimente le débat et vous
convie à ne pas vous laisser endormir par les douceurs du système colonial. PRENONS RDV POUR L’ACTION !!! Mais, d’abord par le débat :
Nous aborderons, sans faiblesse, tous les sujets qui font de notre quotidien « ON PARADI A DOULÈ ! »
CONFÉRENCE – DÉBAT
VENDREDI 24 JUILLET 2015 - 19 H
SALLE SONIS - (ABYMES)
Lapwent 17.07. 2015
LKP