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Un cameraman de la station de télévision Canal 11 molesté, 1 jeune homme brièvement interpellé
Jets de pierres et de gaz lacrymogènes ont marqué les affrontements entre policiers nationaux et étudiants…
P-au-P, 14 sept. 2011 [AlterPresse] --- Au moins 1 personne aurait été blessée par des éclats de gaz lacrymogènes, lancés par la compagnie d’intervention et de maintien de l’ordre (Cimo), au cœur d’une manifestation anti-Minustah, ce mercredi 14 septembre 2011, non loin du périmètre du palais national et aux abords de camps de personnes déplacées, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Un cameraman de la station de télévision privée, Canal 11, qui éprouvait des difficultés respiratoires à la suite de sévices (coups de matraque) subis d’agents de la Cimo, a été conduit au service d’urgence de l’hôpital de l’université d’État d’Haïti (Hueh).
Un jeune homme a été brièvement interpellé (environ une demi-heure) par les policiers nationaux qui l’ont emmené, menotté, à bord d’un véhicule pick-up.
Les bâches, servant de toits à 2 tentes, ont été partiellement incendiées sur les places publiques “ponpye” ( où se trouve le service d’incendie de Port-au-Prince) et Alexandre Pétion (à l’est du palais présidentiel).
Vers 12:00 pm locales, la circulation automobile était difficile dans l’aire de la place publique du Champ de Mars, transformée en camps de personnes déplacées depuis le séisme du 12 janvier 2010. Les piétons hésitaient beaucoup à emprunter les rues en direction et aux alentours du palais présidentiel.
Des flammes, provenant de pneus usagés, étaient remarquées, non loin de la faculté d’ethnologie de l’université d’État d’Haïti (Ueh), à l’angle des rues Magloire Ambroise et Saint-Honoré.
La manifestation, qui a débuté avec environ une majorité d’étudiantes et d’étudiants (évalués à une centaine) vers 10:00 locales (15:00 gmt) dans le quartier de Fort national (qui surplombe, au nord-est, l’aire de la place publique du Champ de Mars) a dégénéré, vers 11:00 locales.
Après avoir emprunté les quartiers de Sans Fil, Saint-Martin, Bel-Air, Avenue John Brown, Avenue Lamartinière (plus connue sous le nom de "Bois Verna"), les manifestantes et manifestants, entre-temps rejoints par des riverains, s’apprêtaient à se diriger vers le palais national.
L’unité spécialisée Cimo a, alors, interdit les protestataires, qui criaient “A bas Minustah”, de pénétrer le périmètre du Champ de Mars.
Au lancement, par les policiers nationaux, de gaz lacrymogènes (qui sont également tombés à l’intérieur de la faculté d’ethnologie et à proximité des tentes), les manifestants ont riposté par des jets de pierres.
Au moment de mettre cet article sous presse, les activités régulières étaient globalement paralysées dans l’aire du Champ de Mars, à proximité de l’espace occupé par les ruines du palais présidentiel et des bureaux administratifs aménagés depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010.